Episode 5 - Tom Hillewaere

Tom Hillewaere est la force motrice derrière Courtrai 2030. La ville est candidate au titre de capitale européenne de la culture en 2030. Dans cette interview, il nous parle de sa passion pour les comédies musicales et la culture, explique pourquoi la candidature de la ville a également une composante régionale et souligne l'importance des compétences linguistiques et de la présence de Courtrai dans la région frontalière. Son credo : la culture relie les gens et les organisations.

15.05.24 - Episode 5 - Tom Hillewaere, Kortrijk, capitale européenne de la culture 2030.

 

Tom Hillewaere est l'acteur principal de Kortrijk 2030 - la ville est candidate au titre de capitale européenne de la culture. Mais ce n'est pas tout : il est également actif en tant que créateur de culture. Il a récemment joué dans une comédie musicale sur la bataille des éperons d'or de 1302. Il chante, danse et joue en tant que musicien et acteur musical dans diverses compagnies et groupes.

Mordu dès le plus jeune âge par la musique, il aime rassembler les gens autour de cette thématique. Grâce à son nouvel emploi au sein de Kortrijk 2030, il peut travailler encore plus autour de la culture. En outre, Tom maîtrise parfaitement le français - il encadre d'ailleurs des camps d'apprentissage de langues depuis très longtemps.  "J'aime vraiment pratique les langues. C'est important pour moi. Plus on parle de langues et plus on peut se faire comprendre dans différents endroits. J'aime beaucoup cette idée."

Il a travaillé pendant des années dans des camps d'apprentissage de langues à Blandain : « Quand vous partez dans un camp de langue française, alors le deal c'est : on parle français de la première à la dernière minute. Et on le fait en faisant des choses qu'on aime faire. Dans mon cas, c'était souvent le chant. Mais cela peut aussi être du sport, cela peut aussi être créatif d'une manière différente, par exemple lors de camps d'aventure. La plus-value c'est qu'on ne se rend pas compte que l'on apprend le français à ce moment-là".

Kortrijk est candidate au titre de capitale de la culture. Tom explique que l'initiative Kortrijk 2030 ne veut pas seulement présenter les atouts de la ville, mais aussi exposer ses faiblesses et y travailler : « L'Europe est vraiment à la recherche d'un projet qui se renforce, d'un certain nombre de défis culturels, d'une sorte de stratégie que l'on peut mettre en œuvre plus rapidement grâce au titre de capitale culturelle. En ce sens, nous devons également chercher à savoir où nous, à Kortrijk, rencontrons encore des problèmes, quelles sont les choses que nous aimerions améliorer et, si nous avons la chance d'être choisis, nous espérons pouvoir commencer à résoudre ces problèmes plus rapidement. L'Europe veut surtout renforcer la citoyenneté européenne. Elle veut de la diversité et de l'inclusion. Ce sont des défis européens qu'ils veulent que vous abordiez ou discutiez dans votre cahier de candidature."

"Kortrijk a l'avantage d'être un village, où beaucoup de gens se connaissent, où il est facile de créer des liens, où l'on peut essayer d'améliorer certaines choses à une sorte de micro-échelle et être un exemple pour des villes plus grandes ou être un exemple inspirant pour des villes similaires en Europe. Je pense donc que cela ne doit pas être un inconvénient, bien au contraire."

"Nous sommes en effet en train de passer le cap d'une certaine résilience mentale, où nous avons remarqué et accepté que nous rencontrions quelques problèmes. Les chiffres ne sont pas bons, surtout post-Covid. Je pense que ce n'est pas propre à Kortrijk, mais c'est important ici. Et nous pensons que nous pouvons aussi agir sur ce sujet. "

"Nous avons formulé d'autres défis uniques pour la région. L'un d'entre eux est bien sûr notre situation frontalière. Nous estimons que notre position, proche de la frontière française, mais également proche de la frontière avec la Wallonie, est unique."

Selon Tom, la vie associative est riche dans la région frontalière, avec un programme commun autour de l'engagement bénévole : « Il est difficile de trouver des bénévoles, mais parfois aussi le public. Quand on sait qu'une partie cruciale du fonctionnement de notre société, ici à Kortrijk et dans la région, est sous pression, nous considérons tout ça comme un grand défi. Nous devons donc y réfléchir. Comment y faire face ? "

"Je pense qu'une telle année culturelle devrait donner un nouvel élan, un peu plus d'oxygène au secteur et aux nouvelles initiatives. Je pense que cela peut être tout aussi bon pour la culture au sein de l'Eurométropole si on établit de nouvelles connexions fortes. Je viens par exemple d'entendre parler d'un projet de l'académie de musique de Kortrijk avec un partenaire de l'autre côté de la frontière, dans le nord de la France."

"J'ai toujours fermement cru en l'Europe. Je me sens également européen, j'en suis fier. Parce que j'ai aussi probablement vécu ce que c'était avant, avec des moments pas toujours simples. Je pense en tout cas que nous sommes toujours allés crescendo. Le fait que vous n'ayez plus besoin d'une autre unité monétaire, le fait que votre téléphone ne devienne pas dix fois plus cher à l'étranger, etc. - c'est out ça qui, je crois, me rend fort en Europe. Je suis persuadé que ça peut très bien fonctionner."

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